Le Japon n'est pas la Terre. Le Japon est une autre planète, celle des nombreux enfants des kamis Izanami et Izanagi, tellement turbulents que leurs mœurs instables créent l'agitation des océans, des îles et du temps. Ce permanent remue-ménage de la nature donne l'inégalable sentiment de l'impermanence, de l'instabilité de toute chose – à commencer par la vie – liée à la recherche de l'harmonie, la beauté de l'instant, le goût pour ce qui est fragile et passager.
Etre japonais c'est porter le monde à l'intérieur de soi sans rien attendre de la matérialité, ou du moins, très peu, juste ce qu'il faut pour exister.
Le Japon des yuppies que l'on vend aux Occidentaux (de l'Ouest comme de l’Est) ne concerne qu'une part infime des Japonais et de leur mentalité. Certes, ces extraterrestres ont picoré dans le modernisme occidental et son obsessionnel matérialisme ce qui leur convenait ou leur était nécessaire pour vivre moins mal et avoir quelque rôle international. La démarche est épatante : Après s'être exercé pendant un siècle et demi (ce qui est court dans leur histoire) à la violence et au massacre à la sauce européenne, ils ont compris que cela ne les menait qu'au pire, et s'emploient désormais à infiltrer par la douceur, l'élégance et le raffinement les aspects les moins rébarbatifs de la civilisation occidentale (en pensant d'ailleurs au fond d'eux-mêmes que ce n'est pas vraiment une civilisation, selon leurs critères). D'où cette emprise multidirectionnelle vers les objets du quotidien, la nourriture, la vaisselle, le linge fin, la couture, la mode, l'architecture, les transports, la littérature, la musique... et tout ce qui est son et image : que l'on se souvienne seulement de l'anecdote concernant le génial Akio Morita, PDG de Sony, qui, à la fin des années 1970, excédé de subir le tintamarre de la radio portable d'une de ses filles, convoqua ses ingénieurs et le boulot final fut le walkman, ancêtre de tous les outils servant à transporter du son dans les oreilles… sans incommoder le voisin.
L'approche, circonspecte, vers l'image occidentale commence vers 1840-60 avec – bien-sûr - la photographie : les reporters européens, nord-américains sillonnent l'archipel avec leur pesant matériel et en propagent l'usage. Mais pour eux le Japon reste exotique, excentrique (hors de leur centre) : l'opacité de la langue, des kanji, l'excessive distance, l'étrangeté des constructions, des coutumes, ce sol qui bouge et fume, sont autant d'obstacles à une compréhension mutuelle. Néanmoins une mode « japonisante » se répand : les Lumière, Gaumont, Edison et autres envoient leurs équipes mettre sur plaques puis en boites les attraits de cette insolite planète. Les Japonais s'initient bientôt à ces techniques nouvelles ; l'Empereur lui-même est un excellent photographe, muni d'optiques allemandes Zeiss. Puis c'est « l'image qui bouge », encouragée par l'armée aux fins de propagande militariste, relatant les exploits des vaillants guerriers et le courage des populations face à l'ennemi chinois. L'Ecole photographique japonaise, parmi les plus remarquables, se développe dans ce contexte, animée par de géniaux marginaux qui perpétuent dans la photographie, la tradition des estampes, de la calligraphie, des grisés subtils, des flous volontaires noirs sur blancs, des audaces du coup d'œil et du pinceau.
Avec le cinématographe, c'est plus complexe : développé pendant l'entre deux guerre, il devient lentement un « spectacle » mais reste balbutiant, réservé à une élite urbaine. Il faut attendre l'occupation américaine et sa pratique de l'entertainment, outil de conformité sociale, pour qu'une production nippone se développe, telle que nous l'abordons aujourd'hui. Les candidats à la réalisation et leurs financiers se demandent comment s'immiscer dans le cinéma occidental, ne plus se contenter du marché insulaire : il faut pénétrer la mentalité du principal diffuseur nord-américain, tout en cajolant l'orientalisme latent des Européens. Ils trouvent, de manière assez naturelle, trois terrains : la violence extrême, leur Moyen Age épique et l'audace sexuelle limite porno : trois créneaux manquants au laisser voir de l'après-guerre. Ainsi Mizogushi, Kurosawa et autres trouvent des distributeurs pour leurs 47 ronins, leurs samouraïs, Kagemusha... et Oshima écorne le corset puritain des Américains avec son Empire des sens. Ainsi à grands coup de sabres et de tatamis brûlants, le cinéma nippon entre dans la cour peut être pas des grands, mais au moins de ceux admis dans les festivals d'Europe (Cannes, Venise, Berlin) et dans les courses aux prix, Oscars, Ours et autres statuettes internationales. Un peu plus tard, mais assez rapidement, les récits issus de l'animation et des mangas alimentent une production de plus en plus diversifiée, qui doit énormément au dessin, mais toujours aussi pudique sur le véritable esprit insulaire, comme si se dévoiler constituait un péché capital.
Il faut attendre une nouvelle génération de créateurs et de réalisateurs – davantage détachée des traditions – pour que, depuis une trentaine d'années, cet esprit ose s'exprimer et parler du vrai Japon. L'actuel exhibitionnisme occidental choque souvent l'extrême réserve de ces insulaires cosmiques repliés sur leurs coutumes et leur sentiment de l'ile. Un étranger, même très bien intégré, reste toujours « quelqu'un du dehors » au-delà de l'affection et du respect que l'on peut lui porter (c'est ce qui arrive, par exemple, au malheureux général Fellers, amoureux d'une japonaise, chargé, par Mac Arthur d'enquêter en 1945, sur l'innocence de l'Empereur (Emperor/Crimes de guerre de Peter Webber, avec Tommy Lee Jones et Matthew Fox, d'après le livre de Shiro Okamoto).
Toutefois les productions récentes dévoilent une partie du puzzle, cet étrange mélange entre l'inaltérable Japon, son ancrage dans le mono ne aware (rapport aux choses) et l'infiltration d'une modernité aux mœurs nouvelles due à l'urbanisation, aux villes géantes, aux médias largement yankees ; le saut dans le peu contournable matérialisme.
Cette brève chronique ne prétend pas à un exposé exhaustif : la production est désormais pléthorique et peu de créations franchissent le seuil de l'exportation : les distributeurs considèrent que 95 % des films sont sans intérêt pour les Occidentaux, ont peu de chance d'être des succès, donc peu rentables, ce qui est parfois une erreur. Mais il est possible de signaler une douzaine de films significatifs, lesquels rassemblés, brossent un tableau assez exact du Japon d'aujourd'hui et de l'évolution sociale de l'archipel.
En 1955 Vivre dans la peur d'Akira Kurosawa (Ikimono no kiroku, restauré en 2013) est pionnier, relatant explicitement le conflit entre tradition et modernité : un prospère entrepreneur vieillissant (Toshirô Mifune), obsédé par la défaite et la bombe atomique, veut vendre son affaire et s'exiler ; il entre en conflit avec ses enfants, beaucoup plus occidentalisés, qui s'empressent d'oublier la guerre, et envisagent de mettre leur père sous tutelle. On voit là l'irruption du droit occidental dans la tradition et un explicite affrontement générationnel, strictement contemporain : ni sabres, ni fantômes, pas de ninjas : juste une réalité brute, en noir et blanc.
Le récent La maison au toit rouge de Yoji Yamada (Chiisai ouchi, 2014, prix d'interprétation féminine à Berlin), d'une élégante exactitude, décrit la période cruciale mais peu exploitée - sans doute par pudeur et goût de l'oubli – de l'entre-deux guerres mondiales, pendant laquelle le Japon encore médiéval s'enlise dans le militarisme et la dictature, tandis que l'aisance matérielle se développe dans les grande villes. L'ancienne servante Taki ( Haru Kiroki, prix d'interprétation à Berlin en 2014), revient après la guerre dans l'élégante banlieue où elle servit une jeune femme un peu délurée, qui sortait librement, vêtue à l'occidentale, négligée par un mari très occupé, souvent absent, tout en restant une épouse modèle, dans la pure tradition de soumission. Elle a un amant, d'ailleurs collègue et ami du mari ; la servante est messagère, paravent aux escapades fautives. La vie quotidienne, l'exquise courtoisie, narrées avec talent illuminent ce retour vers le passé : tout a disparu, tout le monde est mort ou parti, sauf la maison, avec son rutilant toit de tuiles rouges entouré de rhododendrons. Rite de passage entre deux mondes, l'obligation du souvenir mêlé de bonheur annonce une renaissance dénuée de regrets.
Kiyoshi Kurosawa, prenant de l'âge, abandonne ses créations angoissantes (Tokyo Sonata en 2009 ou Real en 2014 pour se livrer, avec Vers l'autre rive (Kishibe no tabi, 2015, prix de la mise en scène et prix Un certain regard à Cannes) à une réflexion sur le rapport à la mort, le deuil, réintroduisant la tradition des fantômes dans un récit très moderne, mais largement onirique : le spectre d'un homme disparu en mer entraine sa jeune veuve dans une sorte de pèlerinage rédempteur et tendre. L'amour sottement occidental, réservé aux vivants, se dématérialise pour devenir regard sur l'absence, le manque et l'intériorisation des sentiments tellement coutumière à l'archipel. On peut le rapprocher de Still the water de Naomi Kawase (Futatsume no mado, présenté à Cannes en 2014), qui se déroule dans une île d'Amami où une femme-chaman vit ses dernières heures. Les kamis, la tradition, les liens avec l'eau, la mer sont présents dans un étrange mélange avec la modernité des protagonistes venus de la grande ville.
De même, le radieux Départures de Yojiro Takita (Okuribito, oscar du film étranger en 2009), évoque le deuil, si présent aux vivants, le respect dû aux Anciens, aux disparus, à travers les rites funéraires ainsi que la nécessité du pardon et de l'oubli.
Départures recèle bien d'autres pépites : Daigo, jeune violoncelliste dont l'orchestre a été dissous, décide, avec sa très jeune femme de retourner vivre dans la petite ville du nord-est dont il est originaire, et trouve par hasard un emploi bien rémunéré mais dont les inconvénient sont sérieux : employé des pompes funèbres sans l'avouer à son épouse, le voilà burakamin (variété d'eta), membre de la caste en contact avec la mort (croque mort, boucher, équarrisseur, embaumeur), plus ou moins exclu de la société dite normale. Son secret, mêlé au passé douloureux dû à la désertion du père lors de son enfance, est vite éventé, et provoque la fuite de sa jeune femme, qui néanmoins revient bientôt - enceinte et toute joyeuse – pour l'aider à franchir l'obstacle. D'attachants personnages secondaires, telles la tenancière des bains publics ou la secrétaire de son patron, dévoilent le complexe attachement aux rites passés, l'importance du silence et de la résilience, et surtout la croyance en la noblesse de l'échec, l'utilité de ce dernier pour construire l'avenir. Un humour réel ainsi que beaucoup de poésie, le contact avec la nature proche, la mer, les oiseaux, permettent l'osmose entre les thèmes passés et futurs... Adrift in Tokyo de Satoshi Miki (Tenten, 2007), totalement urbain et tokyoïte, nous parle d'étudiants, de dette d'honneur, dépeint la dérive d'une nuit, road-movie miniature, peuplée de rencontres inattendues, flirte avec l'insaisissable, hésitant entre préoccupations très occidentales et confiance en les cieux, les kamis, les ancêtres de manière quasi onirique.
Bien des productions réhabilitent les chats (neko), pourtant longtemps méprisés car n'ayant exprimé aucune émotion lors de la disparition du Bouddha. Mais désormais, la vie moderne les a réhabilité jusqu'à la folie gnangnan : héros de stations de lignes de chemins de fer ou stars de cats cafés, de mangas ou de dessins animés, ils sont aussi prétextes à de longs métrages pour adultes normaux, parfois intéressants parce que plongés dans le quotidien ou liés à la magie : Chat noir Lucy de Toru Kamei (Kuroneko Rûshî, 2012) nous emmène dans un quartier pauvre où végète un devin peu doué ; ce dernier voit sa vie transformée du jour où il recueille une chatte noire dotée de pouvoirs magiques. Gu Gu the cat d'Inudo Isshin (2008), inspiré d'un manga célèbre, outre ses qualités félines, dépeint avec gaité la vie d'un des multiples villages qui composent Tokyo, ses habitants, et surtout la vie très libre de ses étudiants aux multiples activités ; la mort – une dame silencieuse toute vêtue de blanc (couleur du deuil) - apparaît lors des décès ou lorsque la fin est imminente, même si la situation, au bout du compte, n'est pas fatale. L'ensemble est gai, remuant, mais aussi très ambigu vis-à-vis de la relation entre la tradition, la mort, qui n'est jamais effrayante, et la vie moderne.
Kore-Eda Hirokazu se penche sur la famille, pierre angulaire de la vie de chacun et fondement de la société : deux productions marquantes : Tel père tel fils (Soshite Chichi ni Naru, prix du jury à Cannes en 2013) : l'échange involontaire de deux nourrissons, élément de construction ou déconstruction de la tendresse ? C'est La vie est un long fleuve tranquille sentimental, très urbain et très occidentalisé, simplement parce que les protagonistes adultes ont perdu leurs racines et une partie de leurs traditions. Leurs hésitations et leur mal-être n'auraient pas été exprimés il y a quelques décennies, tellement la vente, la perte, ou l'échange d'enfant étaient courants dans l'ancienne société. Mais là, on a un retour vers la valeur du lien générationnel.
Par contre Notre petite sœur (Umimachi Diary, 2015, sélection officielle Cannes), adapté du manga Kamakura diary de Akimi Yoshida pose la question des familles dissociées et recomposées dans un tout autre contexte : Dans une petite ville de bord de mer encore pleine des coutumes, trois sœurs adultes et indépendantes travaillent et sont heureuses dans une modernité modérée dans la maison de famille où l'autel des ancêtres trône au milieu du salon. Lorsque leur père meurt, parti depuis longtemps, elles se découvrent une petite sœur issue d'un second mariage, désormais orpheline, et l'adoptent. C'est la vie de province, avec peu de voitures, pas de téléphone portable ni d'écran ailleurs qu'au travail, la revendication d'une vie indépendante, l'enchantement du Sakura qui aide les mourants à tenir jusqu'au printemps (la scène du tunnel des cerisiers en fleurs est une émouvante splendeur), le respect des traditions, la préparation des alcools de prune et des repas d'alevins. Par ailleurs la gamine (incarnée par Hirose Suzu) joue au foot, a des copains, va au bistrot toute seule. La très belle Haruka Ayase est Sashi, en héroïne un peu coincée entre deux mondes. Le réconfort vient de la perpétuation des racines, du souvenir et du respect : premières amours et renoncements adultes, le long de la mer et sous une lune bienveillante…
On ne saurait oublier l'animation : l'ultime Miazaki, Le vent se lève (Kaze Tachinu, 2013), pas du tout pour enfants, relate, avec art et retenue, un pan tragique de l'histoire japonaise et peut être de l'auteur lui-même. Mamoru Hosoda, après Les enfants loups nous livre Le garçon et la Bête (The Boy and the Beast, 2015), étonnant voyage dans l'imaginaire, un monde fantastique en plein cœur du bouillonnant quartier Shibuya de Tokyo : voyage initiatique autant que conte drolatique, l'aventure mélange le monde moderne et les légendes, afin que le jeune héros soit mieux armé pour affronter la vie : le bestial Kumatetsu est en fait un brave bougre plein de sagesse et d'humanité.
Que nous délivre ce bref voyage au pays des films ?
D'abord que la société japonaise a beaucoup évolué en moins de trente ans, au contact d'une urbanisation galopante, de médias envahissants et de technologies foudroyantes. L'archipel reste profondément traumatisé par les explosions d'août 1945, et plus récemment par le drame de Fukushima : il est le seul endroit au monde à être constamment et directement confronté au danger nucléaire. Sorti de la gangue de l'occupation nord-américaine, il continue à en intégrer une forte imprégnation par le biais des medias et de l'entertainement, mais avec recul et une sorte d'imperméabilité mentale bien agrippée à ses traditions et sa profonde philosophie de l'acceptation de l'instant, cette résignation devant la fragilité de toute conquête et de toute vie.
La stagnation économique révèle aussi le dilemme du progrès matériel à n'importe quel prix. Certains films osent maintenant parler des hikimori (ceux coupés du monde), pires que les otakus, ces obsédés de l'écran et de jeux vidéo (c'est peut-être à cause de ce fléau que les Pokemon ont été mis dans la rue), tout comme les johatzu (les évaporés), disparus volontaires de l'échec économique ou social. Le vieillissement de la population, la présence de la maladie sont dans les films, abordés avec respect, poésie et souvent avec humour. Les Japonais ont un très grand sens de la dérision et de l'autodérision. Ils rient de leur fragilité et se fient au calendrier traditionnel avec ses jours bénéfiques et ses jours sans (taïan et senpu), à leurs innombrables dieux, présents même dans les implacables buildings de verre des grandes villes.
Le plus spectaculaire, véhiculé dans les films, est l'évolution de la condition des femmes : de partenaire fantomatique et soumise, mère au foyer ou compagne d'un dana (protecteur), la Japonaise a désormais la possibilité d'être une personne autonome, responsable et indépendante : elle travaille, peut jouir de son salaire (mesure récente), ouvrir un compte en banque, étudier, voyager, s'habiller court ou long. Mais elle ne manque pas d'arborer aussi le kimono de printemps lors de la Fête des sakuras, d'honorer les ancêtres et d'observer les rites de politesse. L'apprentissage des bonnes manières reste fondamental dans l'éducation, barrière aux excès du brutal matérialisme occidental. On peut être Lolita déguisée et s'incliner devant sa grand-mère. C'est cela le Japon : le mélange de poésie dans les gratte-ciels, de brutalité sociale et d'environnement magique, la coexistence de la protection de la nature et d'une laideur urbaine peu imitable. Beaucoup de films parlent désormais de l'abandon des grandes villes pour un retour aux sources. Dans cinquante ans le Japon (qui n'envisage aucunement de recourir à l'immigration) aura perdu quarante millions d'habitants : les loyers seront moins chers, et le système économique sera sans doute moins acharné à formater des cadres obsédés par l'argent, tout en conservant un très haut niveau d'innovation technologique. Les Japonais sont d’excellents mathématiciens. C'est cela qu'il faut préserver, avec la graine de poésie qui habite tout cerveau nippon. La vie est dure, une aventure sans scrupules, et la mort est une dame en blanc, réconfortante et paisible.
Françoise Thibaut
Professeur émérite des universités
Membre correspondant de l'Institut de France (ASMP)
Sources additionnelles :
- Mizubayashi akira, Petit éloge de l'errance, Folio
- Japon miscellanées par Maximilien Dauber et Chantal Deltenre, Pocket
- Planète Japon, revue trimestrielle en français dont les nombreuses critiques cinématographiques sont toujours pertinentes (en particulier n°28 à 34)
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