Lorsque le 13 avril 1861 les troupes confédérées du général Beauregard s'emparent de Fort Sumter, depuis six ans déjà la frontière entre le Kansas et le Missouri est à feu et à sang. Maquisards abolitionnistes venus du Nord et guérilleros sudistes s'affrontent en une vendetta faite de granges brûlées et d'exécutions sommaires. Un jour de printemps 1858, la femme et le fils de Josey Wales sont assassinés par une bande de ruffians à la solde de l'Union.
Commencent alors pour le jeune fermier des Ozark Mountains des années de combat aux côtés des plus célèbres rebelles de l'époque. Bloody Bill Anderson, William Quantrill et Jesse James. Mais une fois signée la paix d'Appomattox, bon nombre d'irréguliers refusent de faire allégeance et de déposer les armes. Ces réprouvés deviennent alors des hors la loi dont l'unique salut est la fuite vers le Texas.
De cet épisode méconnu de la guerre de Sécession. Forrest Carter fait un roman de la quête identitaire, un hymne aux grands espaces où la survie dépend d'une paire de colts 44. Mais The Rebel Outlaw Joser Wales c'est aussi l'histoire d'un homme qui, à l'instar d'un pays, veut se reconstruire. Pour cela, quoi de mieux que l'amitié d'un vieux Cherokee, d'une Cheyenne à moitié folle et d'un chien galeux sur lequel on peut cracher sa haine ?
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Jeudi 13 mars 18h30
Rencontre avec Xavier Daverat, à la libraire La Machine à Lire à Bordeaux, autour du roman de Forrest Carter : Josey Wales hors-la-loi, publié aux éditions Passage du Nord-Ouest.
Xavier Daverat est professeur à la faculté de droit de l’université Bordeaux Montesquieu, où il enseigne le Droit de la propriété intellectuelle et le Droit civil. Il y dirige les spécialités professionnelles de Masters Droit des créations intellectuelles et Droit et administration des établissements culturels.
Il est l’auteur de Tombeau de John Coltrane (Parenthèses, 2012) et le préfacier de l’édition française de Josey Wales hors-la-loi.
« Nous sommes sans doute nombreux à avoir vu Josey Wales hors-la-loi, le film de Clint Eastwood et à y avoir décelé, au-delà de la classique histoire de vengeance, un message de fraternité et de tolérance entre les peuples. En préface à cette fort bienvenue édition par Passage du Nord-Ouest, Xavier Daverat remet toutefois pertinemment en lumière les convictions politiques de l’auteur, Forrest Carter, afin d’éclairer l’œuvre sous un angle différent.
À travers l’itinéraire de ce fermiers des Monts Ozarks engagé chez les rebelles pendant la guerre de Sécession suite au massacre de sa famille, puis devenu un hors-la-loi pourchassé pour ne s’être pas soumis au serment d’allégeance à l’Union après la paix et se liant en chemin avec un vieux Cherokee et une Cheyenne, Forrest Carter, leader suprématiste blanc et fondateur d’un chapitre du Ku Klux Klan, nous explique Daverat, cherche moins à parler de fraternité que de personnages qui se retrouvent dans le même rejet de l’État fédéral. « (encoredunoir.com)
Animée par Bernard Daguerre, la rencontre sera suivie, au cinéma Utopia, de la projection de l’adaptation de Josey Wales hors-la-loi de Clint Eastwood.
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