Le programme complet du Festival : http://gestes.net/wp-content/uploads/2014/01/Web_Article_Filmer-LeTravail-2014-PROGRAMME.pdf
Dans le cadre du festival Filmer le travail
Samedi 08 février : 20h30
Lieu : Maison des étudiants - Poitiers Tarif : 15 € / tarif réduit : 10 €
Pourquoi Philippe Widdershoven, directeur informatique et délégué CGT de l’usine de porcelaine Deshoulières, s’est-il suicidé ? Partant de cette interrogation, Jean-Pierre Bodin, seul en scène, se livre à l’exploration d’un monde en mutation, celui des travailleurs d’usine. Accompagné des images d’Alexandrine Brisson et de l’univers sonore de Thibault Walter, Jean-Pierre Bodin, avec une générosité fraternelle et sans misérabilisme, donne la parole aux ouvriers qui témoignent de leurs conditions.
Suivi d’une rencontre avec Jean-Jacques Chavagnat, psychiatre, Hôpital Henri Laborit (Poitiers), Jean-Pierre Bodin, acteur, auteur, Alexandrine Brisson, réalisatrice et Sonya Faure, journaliste. Animée par Jean-Paul Géhin, sociologue, Université de Poitiers.
Réservez dès à présent vos places pour la pièce "Très nombreux, chacun seul" sur notre billeterie en ligne : https://www.yesgolive.com/filmer-le-travail/tres-nombreux-chacun-seul
Plus d'informations : http://2014.filmerletravail.org/theatre/tres-nombreux-chacun-seul/
11 février 2014
Les jeunes face au travail : quelques éléments de réflexion
Lieu : Espace Mendès France
Inscription obligatoire
Mardi 11 février
Thème de la journée : La tentation est grande d’attribuer à la jeunesse des qualités ou une culture qui lui seraient propres. La jeunesse est ainsi réputée pour son dynamisme et sa fraîcheur. Force est de constater qu’elle est fortement prisée pour son énergie et sa résistance physique dans les « emplois sans qualité », et pour son adaptabilité et sa familiarité avec les nouvelles technologies dans les emplois plus qualifiés. Ces particularités de la jeunesse sont également associées à des effets de génération. Après les « baby-boomers » et la génération X, serait venu le temps de la génération Y. Présentée comme rétive aux engagements professionnels durables, cette nouvelle génération manifesterait d’opportunes dispositions à la flexibilité dans le travail comme dans l’emploi. Les jeunes seraient ainsi détenteurs de « valeurs » qui les amèneraient à entretenir un rapport plus distant avec le travail. Ils se montreraient davantage soucieux de conciliation avec leurs engagements extra-professionnels que leurs aînés et davantage imprégnés de valeurs d’individualisme, d’utilitarisme et de court-termisme. C’est cette vision de la jeunesse que nous interrogerons durant cette journée en mettant l’accent sur le travail et pas seulement sur l’emploi.
La journée s’organisera selon le programme suivant :
Matinée du 11 février : le rapport des jeunes au travail
● 9H30 Conférence introductive de Sylvie Monchatre (sociologue) : « La jeunesse est-elle une compétence ? ». Echanges avec la salle
● 10H30 Projection d’un film documentaire sur ce thème. "Etincelles", en présence de la réalisatrice, Alejandra Santander
Dans le lycée professionnel des arts du métal Ferdinand Fillod, nous rencontrons professeurs et élèves. Les premiers présentent les ateliers et les différentes formations qui y sont réalisées. Les seconds évoquent avec enthousiasme leur découverte du travail du métal et leur engagement dans la création artistique qu’il permet.
« Je suis particulièrement heureux que le Festival d’Évreux ait choisi de distinguer le film “Étincelles” : je sais l’investissement du lycée professionnel, de ses enseignants, de ses cadres éducatifs et de ses élèves pour réaliser ce document qui dit avec tant de force l’importance de la formation exigeante au geste juste dans une “pédagogie du chef d’oeuvre”. Ils montrent à quel point la formation professionnelle peut porter l’intelligence à incandescence ; ils font voler en éclats les vieilles et absurdes catégories qui opposent le “manuel” et "l’intellectuel” ; ils rappellent opportunément que la valeur fonctionnelle et le plaisir esthétique ne s’opposent pas mais convergent dans le symbolique ; ils illustrent à merveille la célèbre formule du philosophe grec Anaxagore : “L’homme pense parce qu’il a une main”. Philippe Meirieu, professeur en sciences de l’éducation à l’université Lumière-Lyon, décembre 2013. |
· 11H30 Débat : témoignages d’acteurs : Mélanie Guitton, en service civique à la MJC Aliénor d’Aquitaine, Jules Aimé, jeune élu à la Mairie de Poitiers, Isabelle Taveneau, réalisatrice et animatrice d’ateliers sur les images du travail, un éducateur et un jeune de l’Ecole de la deuxième chance (sous réserve). Échanges avec la salle.
Après-midi du 11 février : la question de l’intergénérationnel
● 14H00 Regards croisés : « Les rapports intergénérationnels au travail »,
- « Ages, générations : une question de travail », Jeanne Thébault, ergonome, chercheuse au CREAPT CEE.
- « Tutorat et relations intergénérationnelles », Christian Papinot, sociologue, Université de Poitiers.
- Échanges avec la salle.
● 15H15 « Les contrats de génération, premier bilan » avec le Ministère du travail, un intervenant en entreprise (ARACT), des acteurs junior et sénior (CISTE).
● 16H30 Table-ronde : « Quel travail des jeunes demain ? » Avec le Ministère du travail, la Région Poitou Charentes, un syndicaliste et un chef d’entreprise, animée par Jean-Paul Géhin, Sociologue
La journée du 11 février sera suivie de la projection du film suédois Eat, sleep, die premier long métrage de Gabriela Pichler, qui a obtenu le Grand Prix du Jury du 25e festival « Premiers Plans » d’Angers en 2013. Cette soirée s’inscrit dans le cadre d’une carte blanche donné au festival Premiers Plans d’Angers cette année.
12 février 2014
Le monde ouvrier : Image d’hier, regards d’aujourd’hui
Lieu : Espace Mendès France
inscription obligatoire
Mercredi 12 février
Thème de la journée : réfléchir sur les images d’ouvriers dans la société française de l’après-guerre mondiale à nos jours.
Cette réflexion s’organisera autour de deux axes : les images elles-mêmes, qui ont jalonné l’histoire récente du mouvement ouvrier en France et les propos tenus sur ces images, au moment de leur publication et par la suite. Si l’image ne parle jamais d’elle-même, si elle ne prend sens que dans les commentaires qui l’accompagnent – d’où l’importance des légendes, tant soulignée, entre autres, par Walter Benjamin ou Howard Becker –, c’est à parler des images de la classe ouvrière au cours des soixante dernières années que nous nous attacherons. Cette invitation paraît urgente au moment où la recrudescence des images signerait, à en croire certains discours, la fin de la classe ouvrière. Mais a–t-elle vraiment dit son dernier mot ? Et les images actuelles en sont-elles effectivement les dernières ?
Matinée du 12 février : « Ouvriers d’hier »
· 9H30 Conférence introductive de Roger Cornu : « La classe ouvrière n’est plus ce qu’elle n’a jamais été »
· 10H30 « Les ouvriers dans les années 1960 », intervention de Martine Sonnet (historienne et romancière) ; archives de l’Ina (reportage de Marcel Trillat, 1970)
· 11H30 Table ronde : « Point de vue artistique et approche scientifique » réunissant Gérald Bloncourt (photographe), Bruno Loth (dessinateur), Roger Cornu (sociologue) et David Hamelin (historien) animée par Christian Papinot
Après-midi du 12 février : « Ouvriers d’aujourd’hui »
· 14H00 Regards croisés : « Évolution de l’image des ouvriers de l’après guerre à aujourd’hui » : Nicolas Hatzfeld (historien) et Henri Eckert (sociologue).
· 15H00 Présentation d’un montage de photos d’ouvriers et commentaires croisés : avec Gérald Bloncourt (photographe), Serge Lhermitte (photographe), Valérie Guénot (salariée ayant participé aux ateliers photo sur le travail ouvrier dans le cadre de la résidence de Serge Lhermitte au CCP de Saint-Nazaire), Marc Leclerc (photographe), Martin Thibault (sociologue), animée par Emilie Aunis, sociologue.
· 16H30 Table ronde conclusive « Quelle(s) image(s) des ouvriers demain ? » avec un représentant du Ministère de la culture, de Georges Stupar (élu régional et municipal), de Serge Le Glaunec (syndicaliste CGT), d’un chef d’entreprise (sous réserve), animée par Anne Jollet.
La journée du 12 février sera précédée, la veille à 18h, du vernissage de l’exposition de photographies de Gérald Bloncourt présenté à l’Espace Mendès France. Des planches à dessins de Bruno Loth extraites des bandes dessinées « Apprenti » et « Ouvrier » seront exposées en écho à cette journée de rencontres à la Maison de la région ainsi que des photographies réalisées par des salariés volontaires des chantiers navals STX, de la Slides et du Service Espace public de la ville dans le cadre de la résidence du photographe Serge Lhermitte au CCP de Saint-Nazaire.
Cette journée sera suivie d’une soirée en hommage à Armand Gatti lors de laquelle seront montrés des films de la série Le lion, sa cage et ses ailes, films réalisés à Montbéliard dans le bastion Peugeot, par, pour et selon les ouvriers immigrés eux-mêmes, à savoir :
Montbéliard
Documentaire – France – 43’ – 1976
Armand Gatti nous présente la ville à travers l’univers de ses habitants immigrés.
Le Premier mai (film polonais)
Documentaire – France – 27’ – 1976
Dans le chassé-croisé des transports de Montbéliard, naît l’histoire de Tadeusz le Polonais qui, chaque année, parcourt la distance qui le sépare Paris de Varsovie.
La bataille des trois P (film yougoslave)
Documentaire – France – 43’ – 1976
Ce film sera celui de Radovan, mis à la porte de chez Peugeot pour avoir attaqué au karaté une chaîne de montage de voitures.
En présence d’Armand Gatti, poète, dramaturge, cinéaste et de Nicolas Hatzfeld, historien.
Reprise de la série en intégrale à la Médiathèque François-Mitterrand du jeudi 13 au samedi 15 février.
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