La loi n° 85-699 du 11 juillet 1985 a permis la constitution d'archives audiovisuelles de la justice, pour les procès présentant un intérêt historique. La règlementation figure aux articles L. 221-1 et suivants du Code du patrimoine (v. l'article L. 221-1). Le procès de Klaus Barbie a été le premier des procès d'histoire à faire l'objet d'un enregistrement pour la télévision française. Suivront les procès de Paul Touvier et Maurice Papon (v. C. Vivant, L'historien saisi par le droit. Contribution à l'étude des droits de l'histoire, Dalloz, Nelle Biblio. des thèses, 2007, spéc. p. 138 et s.). Plus récemment, c'est le procès AZF à Toulouse qui a été enregistré aux fins de constitution d'archives historiques.
Klaus Barbie fut condamné par la cour d'assises du Rhône en 1987 à la réclusion criminelle à perpétuité pour crimes contre l'humanié. Il est mort en 1991.
La présentation du coffret à Lyon à l'occasion de sa sortie (avril 2011)
Les 6 DVD du procès Barbie (réal. D. Missika, Ph. Truffault) couvrent 20 heures du procès, alors que 145 heures avaient enregistrées.
Sur le même thème, et s'agissant du procès Eichmann qui s'est ouvert il y a cinquante ans à Jérusalem, signalons l'article de S. Lindeperg "Caméras dans le prétoire" paru dans le magazine L'histoire (n° 362, mars 2011, p. 62). On y apprend notamment que le procès d'Adolf Eichmann a été le tout premier procès filmé dans son intégralité pour la télévision. La réalisation fut confiée au documentariste Leo Hurwitz. En 1999, le film Un spécialiste, d'E. Sivan et R. Brauman, proposait un montage du film d'Hurwitz.
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